Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume des banques ? Oui, si l’on suit Crésus, auteur d’un livre intitulé sobrement Confessions d’un banquier pourri. Crésus, bien évidemment pseudonyme assumé par l’auteur, révèle avoir participé activement, avec de nombreux autres acteurs du secteur, à cette énorme entourloupe qui a fait s’effondrer la finance mondiale comme un château de cartes.
Certes, il convient de prendre avec prudence les dires d’un livre rédigé sous anonymat. Toutefois, les descriptions saisissantes de réunions entre hauts responsables de la finance (dont le magazine Marianne a récemment publié des extraits) laissent songeur. On en ressort avec l’idée claire que les maîtres mots pour qualifier ces décideurs financiers sont : incompétence, cynisme, goinfrerie, mépris total des règles et, par conséquent, des peuples.
Un scandale international aux racines profondes
Selon plusieurs commentaires de lecteurs indignés, ces pratiques financières douteuses existent depuis des décennies. La crise mondiale actuelle démontre sans ambiguïté qu’elles ne sont ni récentes ni spécifiques à la France. Un internaute anonyme rappelle que les pratiques véreuses décrites par Crésus ont toujours été omniprésentes : « Ces pratiques financières douteuses sont en place depuis des lustres, et la crise actuelle prouve qu’elles sont planétaires ».
Le récit de Crésus dévoile qu’il aurait personnellement empoché un joli pactole de 300 millions d’euros, dûment placé dans un compte sécurisé en Andorre, principauté connue pour sa discrétion fiscale et dont Nicolas Sarkozy est coprince. Ce détail croustillant expliquerait d’ailleurs son anonymat prudent. Un autre lecteur, visiblement agacé par les accusations envers Sarkozy, rappelle que le président français « n’a absolument rien inventé en la matière ». Il ajoute que la gauche, qu’il appelle « gauche caviar », sous Mitterrand ou Jospin, a largement profité de ce système sans jamais le remettre en cause.
Hypocrisie politique et complicités silencieuses
Il est vrai que les différentes gouvernances politiques, qu’elles soient de droite ou de gauche, semblent avoir observé avec complaisance ce système vérolé, laissant faire sans imposer de régulations strictes aux marchés financiers. Un lecteur signe « lol » en commentaire, ironisant avec amertume sur l’incapacité chronique des autorités à agir contre ces dérives financières flagrantes.
Un autre commentateur, surnommé « roro », fait une remarque incisive à propos de l’impunité dont jouissent les criminels financiers. Il dénonce vigoureusement l’injustice flagrante qui sévit dans notre société : « Allez braquez une banque même pour 1000 euros et vous vous retrouverez en tôle. Mais ces voyous de la finance, eux, continuent leurs magouilles impunément. » Cette réflexion brutale, mais juste, traduit parfaitement l’exaspération du citoyen moyen face à un système profondément injuste.
Leçons à tirer pour les citoyens ordinaires
Face à cette réalité choquante, que peut faire l’humble citoyen ? L’auteur des confessions suggère avec ironie de tirer profit de ces révélations. Plutôt que de se sentir coupable d’un découvert bancaire, pourquoi ne pas adopter une certaine « bienveillance » envers soi-même ? Et si votre conseiller bancaire se montre sévère, rappelez-lui, avec un sourire narquois, les fameuses confessions de Crésus. Après tout, si les puissants du secteur bancaire s’accordent des libertés aussi scandaleuses, pourquoi pas vous ?
« Pourri comme Crésus » : l’expression qui restera ?
Finalement, ces révélations explosives pourraient bien changer notre façon de percevoir la richesse. Peut-être qu’à l’avenir, au lieu d’admirer les riches et puissants comme autrefois, nous dirons cyniquement « pourri comme Crésus ». Cette nouvelle expression soulignerait ironiquement la nature désormais corrompue du monde de la finance moderne.
En définitive, malgré son anonymat, Crésus aura eu le mérite de lever un coin du voile sur ces pratiques honteuses. Son livre offre un regard précieux et dérangeant sur un univers souvent obscur, toujours puissant, et systématiquement protégé.
De là à espérer que ces révélations conduisent à une prise de conscience collective et à une réforme profonde des règles financières ? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, les citoyens continueront de regarder les puissants avec un œil à la fois admiratif et suspicieux, dans un mélange étrange d’envie et de révolte.
Après tout, comme le rappelle ironiquement un lecteur désabusé : « On ira tous aux paradis fiscaux… »